Janvier et février 2020 : Robert H au Mexique!

Pour différentes raisons, je ne suis plus en mesure de tenir ce blog pour le moment. Au mieux, je le terminerai a mon retour le 26 février.

Lundi, les courses dans un méga-supermarché situé à 1,4 km, rentré en taxi (3 $ pourboire inclus) et improvisation d'une sauce à spaghetti avant de regarder du Netflix déjà vu. Le plafond du salon est tellement haut que le son se perd et on comprend encore moins les dialogues marmonnés alors j'ai mis des oreillers derrière le téléviseur et la qualité de l'ambiance sonore s'est élevée d'un tout petit cran.

Mardi, je vois que la maturité n'en finit plus de combler des personnes : heureux anniversaire à Hélène B. et Pierre L.

Ce matin, visite du Museo de la Ciudad. Heureusement, c'est gratuit. Mélange hétéroclite et terne de ce qu'on n'a pas trouvé à exposer ailleurs. Quelques vignettes explicatives au ras du sol exigeraient des courbettes que je me refuse. Une salle est consacrée temporairement à une artiste qui fait dans le kitsch (à partir de tout petits morceaux de strass) et je ne pouvais pas m'empêcher d'en retenir au moins une photo...

En début de soirée, ouverture d'une galerie d'artiste, située juste au coin de là où j'habite. Sachant que les Mexicains ne sont pas forts sur le vin, j'avais apporté une bouteille, mais en arrivant, j'ai vu que la plupart des invités en avaient déjà un verre à la main. Il faut dire que la peintre, à la voix rocailleuse de fumeuse est d'origine croate et a visiblement l'habitude de la bouteille. J'ai jasé entre autres avec une Mexicaine mariée à un Français (dont les fils étudient à Montréal), une Américaine et une Canadienne, résidentes permanentes un peu à la dérive ainsi qu'une Mexicaine ayant vécu aux États-Unis. Quelques personnes dans la cour regardaient le Super Bowl, sur une ancienne télé enneigée... en noir et blanc.

Je souhaite de beaux moments à Louise H. en voyage à Puerto Vallarta!

Quant à cette femme, elle attend l'autobus pendant que j'attends ma pizza :

Ce soir, j'ai assisté à une pièce de théâtre à deux acteurs, dont la chanteuse connue dans un précédent spectacle. Sympathique production à petit budget portant sur l'état de l'humanité! Il se trouve que c'était la 100^e représentation alors on a remis des plaques souvenirs et avant de sortir, j'ai eu le temps d'aller féliciter l'actrice.

GaucheDroite

En sortant du théâtre, ce chanteur devant la cathédrale :

Jeudi 30 - Volet critique : en soirée, j'ai fini de regarder le film d'Oliver Stone « Alexandre le Grand » avec notamment Colin Farrell, lèvres-enflées-Angelina Jolie, Anthony Hopkins et Christopher Plummer. Ce film a dû coûter une petite fortune et c'est sur ma liste des pires films que j'ai vus. Soldats en jupettes écourtichées, perruques grotesques, maquillages ridicules, végétation de plastique, massacres et ketchup à profusion, clichés par-dessus clichés, fond musical insignifiant visant à aider le public adulte - âge mental de 8 ans - à comprendre les émois supposément ressentis par les acteurs, etc. Du pur Netflixwood!

Vendredi 31 - Volet agréable : ce matin, visite du Palacio de la Mὐsica. Cet édifice moderne comprend une salle de concert et plusieurs salles d'exposition présentant de façon interactive la musique mexicaine, à la fois chronologiquement et par thèmes. On entend trop de musiques différentes tout au long du parcours, ce qui gêne quand on veut écouter des extraits avec casque audio, mais plusieurs installations sont ingénieuses et donnent envie d'en apprendre davantage. Dommage que je n'arrive pas à joindre des clips vidéos! J'en ai un où on semble dans un studio d'enregistrement et derrière la vitre, il y a un piano à queue et le pianiste qui joue est un hologramme!

Une pensée affectueuse pour Suzanne H. dont c'est l'anniversaire aujourd'hui!

Sorti pour souper, j'ai attrapé un Happy Hour 2X1 et une excellente pizza, extra olives. Sur le chemin du retour, je me suis arrêté près du parc central pour regarder une présentation son/lumières qui explique chaque détail de l'architecture d'une maison devant laquelle je suis souvent passé sans rien voir. Moi, j'ai besoin d'explications!

La configuration des centres-villes est souvent la même : un parc central enchassé entre la cathédrale (qui fait toujours face à l'ouest), des édifices gouvernementaux et dans ce cas-ci, la maison du méchant conquistador Francisco de Montejo (fils) qui a fondé la ville le 6 janvier 1542 pour le plus grand malheur des Mayas. Une animation, évidemment avec acteurs costumés, montrait le fameux Montejo, du haut de son balcon, racontant les bienfaits de la colonisation pendant qu'un indigène maya dans la rue en déplorait les ravages. Le public semblait principalement composé de « locaux » et j'ai l'impression qu'ils apprécient grandement qu'on leur raconte leur histoire! Ils ont développé une certaine fierté comme le démontrent souvent l'habillement et la cuisine yucateca mise en valeur dans les restaurants.

Message aux camarades des ateliers d'espagnol :

¡Buenos días a todos! Emma me sugirió que aprovechara mi blog para escribir también en español, ¡pero la versión en francés ya lleva demasiado tiempo! Busqué un taller de conversación, pero sin éxito y, desafortunadamente, ¡no estaré aquí en Mérida el tiempo suficiente para formar un grupo y encontrar un líder que tenga el talento de Emma! Por otro lado, noté un fenómeno interesante: no aprendo mucho vocabulario nuevo, ¡pero uso mejor el que vi en nuestros talleres porque me encuentro en situaciones que lo permiten! Si tuviera mis notas, ¡podría intentar usar aún más! ¡Les deseo muchas oportunidades para hablar español!

Mireille T. prend un an de plus aujourd'hui. Heureux anniversaire!

Cet après-midi, je fais faire du repérage du côté de Progresso, une petite ville située en bord de mer à moins d'une heure au nord de Mérida. Des bus font la navette aux 10 minutes pour 3 $ aller-retour. Je reconnais l'endroit et je vois qu'on essaie d'en faire une sorte de station balnéaire (terme un peu trop chic) pour les snowbirds canadiens et américains qui y hibernent ou les hordes de croisiéristes. On refait la chaussée qui accueillera les barraques des vendeurs de bébelles et les terrasses noyées dans les décibels.

Je trouve un espace sur la plage d'où je peux surveiller mon nouveau sac à dos et je me sauce.

Ça me coûte un bras pour souper, au soleil couchant, mais je peux cocher Progresso sur ma liste.

J'y reviendrai peut-être.

Jour des piétons et cyclistes, je me rends au parc central où des artisans étalent leurs produits et qu'est-ce que je vois? Des sacs à dos comme celui que je cherche et pour la moitié du prix! Au Québec, j'aurai l'air d'un hippy sur le retour et ici, ce n'est pas suffisant pour me fondre dans le décor.

Puisque c'est le dernier jour du festival, je retourne en soirée et j'en profite pour acheter des chaussures type loafers, plus élégantes que mes godasses de marche. La fille qui les fait ouvre son mini comptoir de 18 h à minuit. Je prends une crème glacée et m'approche d'un attroupement autour de deux clowns. L'un d'eux m'interpelle en me demandant si je parle espagnol. Prudent, je fais le signe de la main qui signifie « un peu, pas très bien... » et il me demande d'où je viens. Je lui demande ce qu'il en pense. Après avoir essayé les States et la France, il propose le Canada. Si! Alors, il me dit que je dois parler anglais. Je réponds qu'au Mexique, on parle espagnol. Prudent à son tour, il se tourne alors vers un autre gars qui a l'air aussi touriste que moi, en moins bavard. J'ai souvent vu de ces animateurs de foules et ils sont généralement versatiles et très habiles, notamment avec les enfants.

Lundi : farniente!

J'ai changé les draps de mon lit king sans me barrer le dos et j'achève les antibiotiques alors tout va pour le mieux.

Fin d'après-midi, je sors. Délinquant comme je suis aux intersections, j'allais traverser sur un feu rouge quand un gars m'a invité à attendre le feu vert. Il se tient là, sur le coin de la rue, et s'offre à aider les touristes qui ont l'air perdu où qui cherchent quelque chose comme moi. Ça fait partie de son stage de guide touristique. Je cherchais justement un sac à dos artisanal en coton alors il m'a amené à la seule boutique où il y en a. Il se trouve qu'il a habité deux ans près du parc Lafontaine à Montréal et il diphtongue certains mots! « Cé pâ châ-ère ». Je vais réfléchir pour le sac à dos.

Je me suis ensuite retrouvé le seul client à la Casa de Frida pour souper et après avoir jasé avec le sympathique portier qui devait s'ennuyer à mourir, j'ai couru jusqu'au théâtre pour une visite guidée appelée Noche de Leyendas, à 20 h 50. Les animateurs de foule se déguisent volontiers et font participer des personnes de la foule. C'est toujours amusant à regarder vu l'attitude bon enfant des gens. L'animateur principal, déguisé en conquistador espagnol tenait son micro et transportait son haut-parleur. Sur le parcours, nous attendaient des moines, un prêtre maya, un fou du roi, etc.

Pour terminer, on s'est engagés dans un stationnement souterrain pour accéder aux restes de tunnels qui reliaient jadis certains lieux importants. J'en ai visité à Puebla l'an dernier. Les religieux, les politiciens et les riches s'en servaient pour leurs manigances et ce, sur des kilomètres! Le passage était éclairé aux bougies, on n'y voyait goutte. Tout à coup, une sorte de Quasimodo, mais de petite taille, nous est passé rapidement entre les jambes, sous les cris des femmes dont une qui m'a agrippé le bras jusqu'à la fin du parcours. En sortant, je suis resté quelques minutes à écouter une chanteuse portugaise qui terminait son spectacle devant la cathédrale.

Il fait gris et frais encore alors je niaise à la maison et ne sors que pour souper. En passant devant une vitrine, j'ai remarqué ces mannequins; étrange, dans une ville où les noirs ne sont pas légion.

Moyenne

Avant de rentrer au bercail, je m'attarde devant un défilé de personnages comiques et ensuite devant le show son-lumières.